Bilan de la saison 2021 des suivis de l'avifaune de la Grande Cariçaie
4 février 2022
Contrastant fortement avec la saison 2020 en terme de conditions météorologiques, la saison 2021 fut marquée par un temps maussade, avec des températures inférieures à la norme et un impressionnant cumul de précipitations. La crue exceptionnelle du lac qui a eu lieu mi-juillet en fut l’événement le plus marquant de cette année, mais elle n’a eu qu’un effet modéré sur la reproduction, la majeure partie des espèces ayant terminé leurs nichées.
Au vu de ces conditions, le succès de reproduction a certainement été inférieur à la moyenne. Malgré tout, quelques espèces ont su en tirer profit, à l’image du Héron pourpré qui a bien profité des roselières inondées et d’un certain calme à proximité de ses sites de nidification.
Depuis le début des années 2000, le déclin de certaines espèces prioritaires (Pic cendré, Tourterelle des bois) est contrebalancé par l’augmentation d’autres espèces prioritaires telles que la Locustelle luscinioïde, le Bruant des roseaux ou encore la Nette rousse. D’autres espèces (non prioritaires au niveau suisse) sont aussi en augmentation, telles que le Grand Cormoran ou l’Oie cendrée.
Une prochaine saison avec des conditions météorologiques plus proches de la normale et une plus grande abondance d’insectes sera certainement bienvenue pour permettre à l’avifaune une meilleure réussite de reproduction en 2022.
Événements les plus marquants de 2021 :
- 9 couples de Hérons pourprés ont été inventoriés cette saison, l’un des plus haut totaux depuis 2003 ;
- des effectifs nicheurs particulièrement bas ont été recensés chez les anatidés, en raisons des conditions météorologiques et de la crue ;
- la Cisticole des joncs confirme sa présence nouvelle dans la Grande Cariçaie, avec à nouveau deux territoires cette année ;
- un couple de Busard des roseaux s’est reproduit à Ostende. La survie du ou des jeunes n’est malheureusement pas connue. Il ne s’agit que de la troisième tentative depuis 2003 ;
- hormis le Pic cendré qui a désormais disparu de la rive sud, toutes les autres espèces de Pics se portent très bien dans les forêts riveraines.
Lire le rapport 2021 des suivis ornithologiques de la Grande Cariçaie
