D’un point de vue scientifique, le SIG s’avère un outil très puissant. Il permet en effet:
- de stocker un grand nombre d’observations dans les différents domaines de suivi,
- de réaliser des analyses croisées entre ces observations et d’autres données (carte de végétation, historique de l’entretien, etc.)
- d’aider à la compréhension de phénomènes ou d’évolutions complexes grâce à la représentation cartographique.
Beaucoup d’études se basent principalement sur la carte de végétation. Une carte détaillée de l’entier du périmètre de la Grande Cariçaie a été réalisée au cours de ces dernières années. Des états antérieurs ou postérieurs ont également pu être restitués, grâce à l’interprétation de photographies aériennes de 1953/54, de 1979/81, de 2001, de 2007 et de 2010. Ces états intermédiaires ne donnent que les surfaces des grands éléments de l’écosystème: lac, marais, étangs, forêts, zones construites. Ils permettent néanmoins de tirer de nombreuses observations sur l’évolution de l’embroussaillement, l’érosion lacustre, etc.
A l’échelle de l’espèce, les données entrées pour l’instant dans le SIG concernent les plantes, les invertébrés, les batraciens et les oiseaux. Corrélées avec la carte de végétation, ces données aident à préciser l’habitat des espèces, en particulier de celles désignées comme prioritaires dans le plan de gestion 2012-2023. Elles permettent aussi de mettre en évidence des aires de distribution d’espèces très rares (voir par exemple le cas de la «déesse précieuse») ou des estimations des populations possibles de ces espèces. Ces informations concernant la localisation des espèces peuvent être complétées par une analyse de leur sensibilité à l’entretien, en corrélant les données avec l’historique de l’entretien.