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De nombreux étangs jalonnent les réserves naturelles de la Grande Cariçaie. Certains, très anciens, datent de la naissance de la Grande Cariçaie, tandis que d’autres ont été créés artificiellement par l’AGC tout au long de ces 30 dernières années. Les plans d’eau peuvent ainsi être distingués, entre autres, par leur âge de creuse et par leur état de végétalisation. Ils constituent donc des habitats aquatiques très variés, fréquentés notamment par une grande diversité d’invertébrés.

Le travail de fin d’étude d’un étudiant ingénieur en gestion de la nature de l’HEPIA a consisté à caractériser la capacité d’accueil de ces différents plans d’eau pour les hétéroptères aquatiques (punaises d’eau). Parmi les 25 espèces trouvées dans le cadre de ce travail, trois sont nouvelles pour la Grande Cariçaie. L’étude démontre que l’âge des plans d’eau n’influence pas la richesse faunistique des punaises aquatiques. Par contre, elle révèle que les espèces spécialistes sont plutôt trouvées dans les plans d’eau les plus âgés alors que le cortège des espèces pionnières et opportunistes caractérisent la faune de jeunes étangs.

Même si les hétéroptères n’ont pas de représentants dans la liste des espèces prioritaires au niveau national, ce travail contribue à enrichir les connaissances liées à la biodiversité et au fonctionnement des différents compartiments de l’écosystème marécageux. Ces connaissances sont essentielles pour assurer une gestion conservatoire optimale de la Grande Cariçaie.

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Photo : Une punaise aquatique de la famille des notonectes. © Association de la Grande Cariçaie / Romain Béguelin