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Résultats du 1er monitoring du Chat sauvage dans la Grande Cariçaie

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Discret et farouche, le Chat sauvage d’Europe (Felis silvestris silvestris) ne doit pas être confondu avec son cousin domestique (Felis silvestris catus) qui est lui issu du Chat sauvage d’Afrique (Felis silvestris lybica). Le Chat sauvage d’Europe a frôlé l’extinction dans le courant du XXème siècle, victime d’une traque intensive et du rétrécissement de son habitat par la déforestation. Sa mise sous protection dans les années 1970 au niveau suisse et européen lui a permis non seulement de se maintenir dans l’Arc jurassien, mais également de reconstituer lentement ses populations. Aujourd’hui en expansion, l’espèce s’est bien réinstallée au pied du Jura et des individus sont régulièrement signalés jusque dans les Préalpes et les Alpes. Le Chat sauvage reste néanmoins menacé, en particulier par le trafic routier et l’hybridation avec le Chat domestique.

Dans la Grande Cariçaie, la présence du Chat sauvage est signalée presque annuellement depuis 2012 dans les réserves des Grèves de la Motte et de Cudrefin, du côté nord-est de la rive. L’absence d’observations dans les autres réserves a motivé le lancement d’une première campagne de monitoring durant l’hiver 2019-20. Des pièges photographiques ont été installés dans 36 stations réparties dans les principales forêts de la rive sud du Lac de Neuchâtel.

Ce monitoring a permis d’établir la présence du Chat sauvage au sud-ouest de la rive dans la réserve des Grèves de Cheseaux, mais aussi de montrer sa progression jusqu’à la réserve des Grèves d’Ostende, côté nord-est. Avec les réserves des Grèves de la Motte et de Cudrefin, ce sont donc au moins 4 des 8 réserves naturelles de la Grande Cariçaie qui abritaient le Chat sauvage au début de l’année 2020. Il est probable que les deux sous-populations observées à chaque extrémité du lac correspondent à deux fronts de colonisation du Chat sauvage dans sa dispersion depuis l’Arc jurassien. Le continuum de forêt protégé par l’ensemble des réserves de la Grande Cariçaie le long de la rive sud du Lac de Neuchâtel favorise certainement sa dispersion et son établissement dans la région.

Photo : Chat sauvage © Christophe Sahli

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