Monitoring de la flore et de la végétation : après les marais, les forêts !
3 octobre 2022
De 2014 à 2021 l’AGC a procédé à un inventaire floristique des marais non-boisés des réserves naturelles de la Grande Cariçaie, inventaire qui doit poser les bases d’un monitoring régulier de la flore et de la végétation de ces réserves naturelles.
Un même processus d’inventaire a débuté en été 2022 sur le solde des surfaces terrestres des réserves naturelles de la Grande Cariçaie, essentiellement composé de forêts mais aussi d’infrastructures humaines (voies de communication, habitations) et de surfaces en partie lacustre. Près de 1’000 mailles de 50m x 50m, comprises entre le Bois des Vernes à l’extrême sud-ouest du lac de Neuchâtel et le village de Font (FR), ont été parcourues. Elles représentent environ le tiers de la surface totale à parcourir, ce qui laisse présager d’une fin de cet inventaire à l’horizon 2024.
Les premiers résultats obtenus montrent, et cela était attendu, de nettes différences avec ceux constatés pour les marais non-boisés. Seules 36 des 67 espèces visées ont été observées et la densité moyenne d’espèces prioritaires y est environ 6 fois inférieure à celle relevée pour les marais, n’atteignant qu’un peu plus de 0.5 espèce par surface parcourue. Les espèces les plus fréquemment observées sont la Laiche des rives (Carex riparia Curtis) et la Pulmonaire de Suisse (Pulmonaria helvetica Bolliger, photo ci-dessus), espèce endémique des cantons de Fribourg et Vaud. Pour les néophytes envahissantes, le Solidage géant présente, avec un peu moins de 20% de surfaces occupées, une fréquence comparable à celle constatée pour les marais non-boisés, « talonné » cependant par le Robinier (Robinia pseudoacacia L.) et le Buddléia de David (Buddleja davidii Franch.) dont les fréquences d’observation avoisinent 15%. La présence d’infrastructures humaines dans les surfaces prospectées n’est pas étrangère aux scores élevés de ces 2 dernières espèces.
