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La Souris des moissons (Micromys minutus) fréquente la plupart des réserves naturelles de la Grande Cariçaie, mais semble apparemment distribuée sous forme de noyaux de population assez localisés. Laura Menoud, dans un travail de master rendu il y a deux mois, a tenté de déterminer les préférences d’habitats qui expliquent la répartition de ce micromammifère pour lequel la Grande Cariçaie a une grande responsabilité de conservation.

Pour ce faire, 80 surfaces de 1000m² ont été échantillonnées, réparties dans les trois milieux de prédilection de cette petite souris (la pseudoroselière, ainsi que les prairies à grandes laiches et à molinie). L’espèce vivant presque exclusivement dans les parties aériennes de la végétation herbacée est détectable facilement grâce à ses nids d’été. Ces derniers sont très reconnaissables, car noués aux extrémités de feuilles laciniées des laiches, ils forment de petites boules vertes de la taille d’une jolie pomme.

Soixante-trois nids ont été trouvés dans 19 surfaces d’échantillonnage différentes.  D’intéressants résultats suggèrent que la Souris des moissons n’a pas une préférence significative pour un type de végétation donné et que les prairies bien structurées après 3 ans de fauche sont plus accueillantes que celles d’un an. Contrairement à nos impressions, la distance à la lisière la plus proche n’est pas un paramètre déterminant pour l’installation des nids d’été de la Souris des moissons, tout comme la présence du sanglier, potentiel prédateur des nids occupés. Une comparaison de détection par capture avec des trappes à appâts montre que la méthode de comptage de nids reste le meilleur moyen pour suivre les populations de cette espèce de micromammifères.

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Photographies : Association de la Grande Cariçaie / Laura Menoud